Les lettres gravées sur les timbres amphoriques grecs par un artisan plus ou moins spécialisé ne doivent pas se lire comme un texte imprimé: c’est particulièrement vrai dans le timbrage en creux (englyphique) des timbres d’Héraclée du Pont dont le déchiffrement doit tenir compte de certaines « maladresses » et « erreurs » apparentes survenues lors de leur gravure et surtout de leur impression. Nous allons prendre comme exemple, peu après le début du timbrage héracléote vers 390 av. n. è., une abréviation de nom de magistrat qui a spontanément été lue ΛΕ- (dont le développement pose problème), alors qu’une enquête plus approfondie nous oriente au contraire vers ΑΕ- qui remplace assez souvent ΑΙ- au début du nom bien connu d’ΑΕ(ΘΗΡ)-ΑΙ(ΘΗΡ). / The letters engraved on Greek amphoric stamps by a craftsman more or less competent should not be read as a printed text. It is particularly true in regard to intaglio stamping (englyphique) of Heraclea Pontica stamps whose decipherment must take into consideration certain “lapses” and “errors” which appeared during the engraving and especially printing of the former. An example can be provided by a stamp dating back to the beginning of Heraclean stamping c. 390 BC and representing the abbreviation of a magistrate’s name tentatively read as ΛΕ- (with a problematic ending). Yet a thorough investigation enables us to suggest the initial segment ΑΕ- which often replaces ΑΙ- at the beginning of the well-known name of ΑΕ(ΘΗΡ)- ΑΙ(ΘΗΡ).